1. Approche Structurale de la Mémoire
"Une conception théorique préconise le fractionnement de l'esprit en de nombreux systèmes ou modules qui dépendent de différentes régions anatomiques du cerveau. Si des interactions entre les systèmes peuvent se produire, l'accent est mis sur leur séparation et leur indépendance." -S.Nicolas (1993)
Idée de base de l'existence de deux mémoires: W. James (1890):
-Mémoire "primaire": rapide mais limitée
-Mémoire "secondaire": illimitée
Années 60:
-Premiers travaux de Scientifiques
-Premiers modèles de la mémoire
-Données issues de la neuropsychologie
I Modèle d'Atkinson et Shieffrin Intégration de données empiriques-Brown-Peterson (1958)
-Miller (1956)
-Sperling (1960)
Preuves Empiriques: Registre sensoriel, Sperling (1960)Mémoire visuelle temporaire d'une durée inférieure a quelques centaines de millisecondes.
Expérience:
On projette au sujet le tableau suivant, pendant un temps très court, environ 50ms. Le sujet n'a pas l'impression d'avoir eu le temps de mémoriser quoique ce soit.
En 1960, on ne peut pas encore utiliser d'ordinateur, c'est donc un tachistoscope qui est utilisé.
Rappel ? 3/4 lettres maximum.
Soit 25-30% de la matrice. C'est souvent la 1ere ligne qui est la mieux rappelée.
On recommence, mais en utilisant un signal sonore.
Cette fois le rappel est de 3/4 items par ligne. Environ 75% de la grille est donc accessible en mémoire. Ce rappel se fait en fonction du son.
Le sujet a bien accès à une grande quantité d'informations, mais dans un temps extrêmement bref.
Capacité limité de la MCT, Miller (1956)Epreuve d'empan: rappel ordonné de séries de chiffre de plus en plus grandes, données a l'oral.
-Niveau 2: 4 5
-Niveau 3: 5 2 8
-Niveau 4: 3 1 9 5
-Niveau 5: 2 4 1 8 6
-Niveau 6: 3 7 1 5 4 9
-Niveau 7: 6 1 8 3 2 4 5
-Niveau 8: etc...
-Performances constantes et générale:
7 +/-2chiffres
-Performances modulées en fonction de la possibilité de faire des regroupements ("chunks")
-7 +/-2
unités: chiffres, mots, titres, idées...
Durée limitée de maintien en MCT, Brown & Peterson (1958)Vérifié avec différents supports.
On a pu mettre en évidence la durée maximale de maintien en MCT avec l'impossibilité de répétition, causée par la tâche de rappel.
Codage phonologique en MCT - Baddeley, 1966 Phonologique |
Tas | Riz |
Pas | Pot |
Bas | Vol |
Les mots de gauche se ressemblent, soit de façon sémantique, soit phonologique.
Sémantique |
Grand | Froid |
Vaste | Beau |
Large | Cher |
Rappel:
Immédiat => Effet phonologique
Différé => Effet Sémantique
Dissociation neuropsychologique MCT/MLT-Le patient H.M (Milner 1966)
Amnésie antérograde
Epreuve d'empan normale, mais aucune consolidation à long terme.
MCT préservée, MLT affectée, suite a une intervention chirurgicale, l'ablation de l'hippocampe. (Voir le cours de M.Vignes)
-Le patient K.F (Shallice & Warnington 1970)
MCT affectée, empan mnésique de 2-3 items seulement.
MLT préservée
Limites du modèle modal-La reconnaissance et le codage des stimuli avant le transfert en MCT
-Influence de la MLT dns toute tâche de MCT
-Rôle de la répétition mentale dans la mémorisation:
Glenberg, Smith & Green 1977
=> Ils ont demandé a des participants d'apprendre 4 chiffres en 2 secondes, puis de répéter un mot pendant un certain temps allant de 2 à 18 secondes.
Ensuite... ils leur ont demandé de rappeler le mot répété. Et les performances sont faibles !
-MCT non passive = Mémoire de travail (Baddeley)
-MLT pas seulement sémantique (mémoire "incarnée")
II La mémoire de Travail1) Développement du concept par Baddeley et Hitch en 1974-Tâche de raisonnement
-Tâche de compréhension
Avec comme distraction une tâche secondaire de rétention de chiffre.
Tâche de Raisonnement (1)
-Vérification de Phrases:
A ne précède pas
B => A - B =>
FauxA suit
B => B - A =>
Vrai-La phrase est positive/négative, passive/active, précéder/suivre.
-Distraction = Rétention de 1, 2 ou 6 items, plus contrôle (0 itemps) = lettres/chiffres, visuel/oral.
-Résultats: perturbation avec seulement 6 items. Avant les deux activités peuvent être effectuées en même temps.
-Conclusion: On peut faire 2 choses en même temps en dessous de 6 items. A 6 items, si il y a perturbation, c'est qu'il y a conflit.
-Lorsque la tâche mnésique est importante, il y a allocation des ressources seulement à l'une des deux tâches. Il y a donc compétition entre les deux.
-Question: A quel niveau se joue la compétition ?
Renouvellement de l'expérience:-Nature de l'interférence: répéter "the, the, the..." ou "1 2 3 4 5 6, 1 2 3..." ou encore génération aléatoire de chiffres. Bien sur il y a un groupe contrôle, avec aucune perturbation.
-Résultats = Perturbation avec génération aléatoire
Dans tout traitement a long terme, on eut être distrait.
Tâche de Raisonnement (2)
-Interprétation: la compétition ne se fait pas à un niveau articulatoire mais a un niveau *?*
Manque une partie ici-Perturbation = Avec au moins si chiffres et par la génération aléatoire
-MdT = Mémoire active impliquant un traitement, un contrôle pour le maintien des informations en mémoire.
-Le contrôle nous rends capable d'effectuer deux tâche en même temps, dans une certaine mesure.
Tâche de compréhension-Présentation texte / Rappel du texte
-Présentation chiffres / Rappel chiffres
2 groupes:
Présentation chiffres, puis texte => Rappel chiffres, puis rappel texte (GP1)
Présentation texte, puis chiffres => Rappel chiffres, puis rappel texte (GP2)
Performance sur le texte (rappel et compréhension): GP1 < GP2
2) Le modèle théorique
Boucle phonologique = modalité verbale
Calepin visuo-spatial = modalité visuo-spatiale.
Boucle phonologique = modalité verbale-Effet de similitude phonologique
D B C T P G / K W Y L R Q
son "hé"
Il est beaucoup plus facile de retenir la liste de droite dans un rappel immédiat. Les items semblables sont en effet plus difficiles à rappeler car ils sont plus durs à discriminer.
-Effet de longueur de mot
Il y a plus de mots rappelés s'ils sont plus cours. ceci est la preuve de la mise en oeuvre d'une boucle phonologique et articulatoire limitée. Elle lutte conte l'oubli passif de l'information, mais elle a une capacité limitée dans le temps, d'environ 2-3 mots longs et 4-5 courts.
-Effet de suppression articulatoire
Performances très différentes. Baddeley demande aux sujets de répéter des items (par exemple "1 2 3 4 5 6, 1 2..." ou encore "the, the, the...") pour occuper la capacité de répétition. Les performances chutent, et l'effet de longueur du mot disparaît !
Calepin visuo-spatial = modalité visuo-spatialeSystème de stockage temporaire spécialisée dans la formation et le maintien d'images visuo-spatiales.
-"A bird in the hand is not in the bush"
Chaque mot est-il un nom/substantif ou autre chose ?
=> Réponse: "N O N NO N N N N O"
Deux modes de réponse possibles: verbale ou motrice
Verbale: Les sujets doivent dire a haute voix la réponse
Motrice: Les sujets doivent désigner du doigt la bonne réponse.
Le performances avec le mode verbal sont inférieures au performances avec le mode motrice. En effet, il y a conflit dans le mode verbal entre la manière de répondre et *?*.
Manque une partie du cours ici. Qui peut me la passer, svp ?-Angle extérieur (ou intérieur) ?
J'ai pas compris ce que doit faire le sujet ici. Si qq peut m'expliquer ca... merci => Réponse: "O O O O N N O O N O"
Comme précédemment, deux modes de réponse: verbale et motrice. Ici, cependant, les performances du mode verbal sont supérieures aux performances du mode motrice.
-
Conclusion: Les performances diminuent lorsque les informations traitées (verbales ou visuelles) et le mode de réponse sont les mêmes.
| Mots | Angles |
Réponse Verbale | Gêne +++ | Gêne + |
Réponse Motrice | Gêne + | Gêne +++ |
Le modèle théorique: dissociation BP/CUSP ?? Pas compris-Deux tâches de raisonnement: verbal/spatial
-Deux tâches concurrentes: suppression articulatoire / suppression spatiale
-Résultats: effet croisés
| Raisonnement Verbal | Raisonnement Spatial |
Suppression Verbale | Gêne ++ | Gêne 0 |
Suppression Spatiale | Gêne 0 | Gêne ++ |
-Mémoire active impliquée dans le traitement et le maintien simultané d'informations à court terme.
-Dissociation entre le verbal et le visuo-spatial (interférence modale)
-Critique: Approche trop structurale avec trop peu d'éléments concernant les liens entre MdT et MLT